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Le bateau des fous

Oskar Laske, das Narrenschiff, 1922/1923, peinture à l’huile sur toile de lin

Description

 

Un bateau trace sa route dans une mer déchainée. A bord règne une activité fébrile. On fête, marche ou tue. Le monde semble avoir quitté les rails de la raison.

 

Contexte

En réponse à une commande de la galerie autrichienne, l’architecte, peintre et illustrateur Oscar Laske (1874 – 1951 à Vienne) peint le bateau des fous en s’inspirant d’une œuvre morale satirique homonyme datant de 1494 due à Sébastien Brant (1458 à Strasbourg – 1521).

 

Il tente ainsi de rendre compte de l’ambiance délétère caractérisant la vie autrichienne dans la période succédant à la première guerre mondiale (1914 – 1918) ; guerre à la suite de laquelle l’empire austro-hongrois est dissous et démantelé (voir ci-dessous une carte datant de 1870).

 

Pour actualiser le livre dont il s’inspire, il intègre à son travail les visages de quelques personnalités marquantes de la vie culturelle viennoise dont Gustave Klimt, Egon Schiele et Hélène Funke. 

 

Ce tableau se trouve actuellement à Vienne, Autriche.

 

 

INtroduction

 

 Comment ne pas avoir envie de suivre à nouveau la pensée d’Oscar Laske devant l’amoncellement des crises pavant le début de ce vingt-et-unième siècle ? L’histoire bégaye une fois de plus et la tristesse envahit l’esprit des gens chérissant la paix et l’intelligence.

Comme indiqué sur l’accueil de ce site, il devient urgent de faire un état des lieux de l’évolution humaine et, au travers des constats, d’esquisser les modes de fonctionnement des individus puis de dénicher les moyens de contourner les comportements menant aux disputes puis aux guerres.

 

Vaste et ambitieux projet s’il en est. Peu importe s’il n’aboutit pas dans l’instant suivant. Il a fallu des siècles pour bâtir les cathédrales.

 

Après avoir poussé les techniques jusque dans des limites à peine imaginables il y a un siècle encore, ne serait-il pas temps de développer une meilleure compréhension de nous-même ?

 

 

Fidèle à elle-même, la nature reste impénétrable ; repoussant inlassablement toutes nos avances, en particulier les miennes, elle se dérobe à l’entendement et nous laisse là sur le bord du chemin sans que nous ayons eu le moindre écho de sa part.

 

Tel un miroir qui ne renverrait aucun reflet, tel un être aimé qui ne vous ferait jamais aucun compliment, elle s’amuse de nos essais et sourit doucement en nous voyant louvoyer autour d’elle sans jamais l’atteindre.

 

Il n’est pas certain que la connaissance soit d’une quelconque utilité aux singes humains quand on voit à quelles actes barbares certains sont encore capables de se livrer après dix mille années ininterrompues de guerre.

 

Mais si vous n’avez pas encore totalement perdu espoir en l’espèce humaine et si avez tout de même envie d’essayer d’en comprendre un peu le fonctionnement, alors ce livret philosophique trouvera de l’intérêt à vos yeux.