Le concept de division et ses représentations naturelles
Ceux qui ont largement plus de vingt ans aujourd’hui s’en souviennent probablement comme si c’était hier. Le début des années soixante-dix, l’immédiat lendemain des fameux événements de mille neuf cent soixante-huit, offrait aux regards un remarquable fatras de pulsions contradictoires et parfois sanglantes.
Entre :
… il y avait vraiment de quoi occuper à plein-temps l’esprit de pré-adolescents, notamment le mien qui vivait enfermé toute la semaine dans la bulle écologique d’un pensionnat de garçons (1).
Pour découvrir les tumultes sociétaux, je n’avais eu que très peu d’occasions :
Les radios n’étaient pas encore miniaturisées, elles ne réceptionnaient pas les ondes par GPS (3) ou/et via Internet –technique qui n’existait d’ailleurs pas encore- et leur détention clandestine coutait au mieux quelques heures de colle, au pire une retenue au collège pour la durée du week-end !
Quant aux filles, quant aux femmes, elles n’avaient pas encore vraiment fait leur entrée dans ma vie et, excepté au travers de ce que ma mère ou ma sœur voulaient bien en laisser comprendre, je ne savais guère à quoi m’en tenir sur le genre féminin.
(1) Le Collège « La Providence, à Amiens » administré à l’époque par l’ordre des Jésuites ; établissement dans lequel j’ai vécu ma scolarité entre 1969 et 1974. Il a été rendu progressivement aux laïques. C’est l’institution qui sera visité bien plus tard par un Président de la République Française.
(2) Il s’agissait bien souvent des « Dossiers de l’écran ».
(3) Système utilisant le réseau de satellites circulant autour de la Terre pour localiser votre position géographique.